Titre : Daisy Jones and the Six
Auteur : Taylor Jenkins Reid
Édition : 10/18
Genre : Contemporain
Pages : 470
Parution : 18 juin 2020
Daisy Jones & The Six… Le groupe de rock le plus mythique de tous les temps. Leurs concerts remplissaient les stades aux quatre coins de la planète et ils ont enflammé les nuits de toute une génération.
De leurs débuts dans les bars miteux d’un Sunset Strip écrasé de soleil californien à la gloire, leur histoire est celle d’une ascension fulgurante. De l’euphorie qui vient avec le succès, des excitants qu’on prend pour entretenir la magie et des calmants qu’on avale pour essayer de dormir.
C’est l’histoire du rock’n roll. C’est aussi celle de Daisy Jones, l’icône ultime.
Mais le 12 juillet 1979, après le plus mémorable des concerts, le groupe a éclaté. Personne n’a jamais su pourquoi… Jusqu’à aujourd’hui. Musiciens, fans, managers, amants, gardiens d’immeubles… Ils ont tous été les témoins de cette histoire… Mais quarante ans plus tard, chacun a sa propre version de la vérité.
Depuis le temps que je voulais lire ce livre… J’avais eu du mal à le trouver et depuis, il attendait dans ma pal pour que je le sorte au bon moment, que je puisse le savourer. Et j’ai enfin trouvé le bon moment, je ne regrette pas d’avoir attendu un peu parce que wahou, quel plaisir de découvrir ce livre. J’avais un peu peur de ne pas accrocher, qu’il soit surcoté, mais c’était vraiment une toute petite part de moi. Parce que l’histoire d’un groupe de Rock dans les années 70, c’était presque impossible que je n’aime pas…
Ce livre est écrit d’une façon bien particulière, que je n’avais encore jamais retrouvée dans une lecture.
Cette histoire est racontée par tous les membres du groupe ainsi que les gens qui gravitaient autour d’eux dans ces années-là.
Nous suivons donc les débuts du groupe The six, un groupe qui monte petit à petit, qui commence à bien se faire connaître. Il y a dans ce groupe principalement, Billy, c’est plus ou moins lui qui est aux commandes, c’est le chanteur, mais il a plusieurs cordes à son arc, ou plutôt à sa guitare. Il y a son frère Graham, Karen et son synthé, Warren et sa batterie et Eddie et Pete, deux frères également.
Le groupe va vraiment exploser quand ils vont décider de partir en Californie et commencer à jouer dans des bars de Sunset Strip. Leur ascension est incroyable, enregistrement de l’album, tournée… Mais le groupe, et surtout Billy, vont facilement tomber dans ce qu’offre ce milieu, alcool, drogue, femmes… Pourtant, ce dernier est marié avec Camelia, cette dernière suit parfois le groupe dans sa tournée. Mais quand elle n’est pas là, l’addiction reprend le dessus sur Billy, mais pour le groupe, c’est toujours Show must go on…
À côté, nous suivons aussi la vie d’une certaine Daisy Jones, jeune fille un peu livrée à elle-même, elle va fréquenter les plus grands à force de traîner dans les bars. Les plus grands du Rock vont même se servir de ses paroles dans leur chanson. Daisy est la reine des excès en tout genre, un électron libre, elle a signé dans la même maison de disques que The six, mais refuse de chanter ce qu’on lui demande. Elle veut chanter ses propres textes, elle a du talent que ce soit dans l’écriture ou le chant.
La maison de disques va alors proposer à The six de collaborer avec Daisy pour une chanson. Très réticent, Billy va finir par accepter, cette chanson va cartonner, elle va être réclamée à tous les concerts. Daisy va finalement faire la première partie de The six et se faire un public.
La collaboration a tellement bien marché entre eux qu’ils vont s’associer et devenir Daisy Jones and the six. Billy et Daisy vont devoir mettre de côté leur aversion l’un pour l’autre pour écrire ce nouvel album. Mais entre haine et amour, il n’y a qu’une mince frontière…
Les gens adorent de belles filles et brisées. Et c’est dur de trouver plus visiblement brisée et plus purement belle que Daisy Jones.
Incroyable, c’est le mot qui me vient pour décrire ce livre. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en commençant ma lecture.
J’ai d’abord été surprise par la façon dont il est écrit, d’ailleurs, c’est la première fois que je lis un livre écrit dans ce style.
L’auteure a choisi de raconter l’histoire de Daisy Jones and the six sous forme d’interview pour l’élaboration d’un livre. Carrément original, dans chaque chapitre, nous retrouvons donc le point de vue d’absolument tous les membres du groupe et plus encore. Au début déroutant, puis très vite entraînant et fascinant. J’ai trouvé cette façon de revivre l’histoire vraiment immersive et prenante, les pages ont défilé beaucoup plus vite pour moi que si ça avait été écrit de façon « classique ».
Dans ce livre, pas de superflus, pas de détails de décors, très peu de description, c’est droit au but ce qui permet une immersion totale. Une fois que j’ai fait la connaissance du groupe et de Daisy, impossible de lâcher le livre et de ne plus y penser. Je me suis réellement demandé ce qui s’était passé ce 12 juillet 1979, qu’est-ce qui avait mené un groupe si talentueux à la rupture…
J’ai aimé les personnages, pour moi, il n’y a pas un héros ou une héroïne, ils font partie d’un ensemble. Même si on voit bien que Billy et Daisy se détachent des autres, ce n’est pas spécialement eux que j’ai le plus apprécié. Je crois que j’aime aimé la désinvolture du moustachu Warren et la bienveillance et la résilience de Graham, la touche de féminité simple de Karen qui nous parle de la place des femmes dans le Rock.
Mais entre Billy et Daisy, c’est quand même Daisy que j’ai le plus apprécié. Malgré quelques décisions un peu stupides, sans doute dues à l’éducation qu’elle n’a pas eue et sa consommation de drogue, Daisy m’a fasciné. Elle se contrefout des apparences, assume sa féminité, se bat constamment pour sa liberté, elle veut vivre, profiter, chanter et écrire des textes. Elle est clairement dans son monde.
Daisy semblait flotter sur le monde, pas du tout concernée par son fonctionnement.
Ce que je trouve incroyable dans ce livre, c’est qu’on a l’impression que Daisy Jones and the six a réellement existé. On a vraiment l’impression que c’est une vraie interview, que tout s’est vraiment passé. Tous les détails sont là pour qu’on ait l’impression que c’est un roman biographique. L’autrice a même été jusqu’à mettre les paroles de l’album à la fin du livre. J’ai eu terriblement envie d’écouter les chansons de l’album en découvrant l’histoire du groupe, puis je me suis rappelé qu’il n’existait pas…
Nous sommes complètement plongés dans l’univers du groupe. L’autrice nous parle de l’écriture des chansons, de la composition de la musique, de l’enregistrement de l’album, en passant par les séances photo, la préparation de la tournée et beaucoup d’autres choses qui rythme la vie d’un groupe de Rock. J’ai trouvé ça réellement intéressant de voir tout le travail derrière un album et une tournée.
L’autrice nous parle également des dérives de ce genre de vie. Clairement, ici, nous sommes dans du « sex, drugs et rock’n roll ». L’alcool coule à flots, les groupies sont souvent de la partie et les drogues sont gobées comme des bonbons. On en voit les conséquences, ce que ces addictions peuvent entraîner, encore une fois un sujet très intéressant.
Daisy Jones and the six est une histoire atypique que j’ai adorée, un gros coup de cœur. Un format d’écriture très original qui immerge complètement dans l’univers du groupe. Un roman choral très dynamique dans lequel on a l’impression de connaître chaque personnage. Alcool, sexe, drogue et rock’n roll, c’est ce qui décrit le mieux l’histoire de ce groupe mythique mais fictif. De la musique, de l’émotion, une plongée dans les années 70. Je ne suis clairement pas prête d’oublier ce livre…