Les maudits

Par Lalitote

Je remercie les Editions Sonatine pour ce partenariat.

Biographie de l'auteur

Tarn Richardson est né à Bristol en 1972. Après une enfance passée dans une maison réputée hantée, il tombe amoureux de l'œuvre de Tolkien qui le décide à devenir écrivain. Les Maudits est son premier roman publié en France. Il sera bientôt suivi par le tome 2 de la trilogie, Les Déchus.

Présentation de l'éditeur

  Des loups-garous dans les tranchées... Vous en rêviez ? Tarn Richardson l'a fait !

Arras, 1914. Sur la ligne de front, le lieutenant Henry Frost donne l'assaut. À sa grande surprise, sa troupe ne rencontre aucune résistance. Dans la tranchée adverse, les soldats allemands ont été tués, leurs corps atrocement déchiquetés. Au même moment, le père Andreas est retrouvé sauvagement assassiné dans la cathédrale. Le Vatican décide d'envoyer l'inquisiteur Poldek Tacit. Sa mission : protéger l'Église de ceux qui cherchent à lui nuire. À n'importe quel prix.
Avec ce premier roman, Tarn Richardson nous offre une intrigue palpitante, à la construction éblouissante. Mieux qu'un hommage réjouissant aux séries Z, il donne à ses personnages une vraie profondeur humaine... ou inhumaine selon les cas.

Ma chronique : 

Premier tome d'une trilogie à venir entre horreur et fantastique, Les maudits sont un retour flamboyant aux temps sombres. Inquisition, obscurantisme, loups-garous sur fond de Première guerre mondiale, tous les éléments sont réunis pour une fiction noire et captivante. Nous sommes en 1914 à Arras, le cadavre du père Andréas est découvert atrocement mutilé. L'église va dépêcher Poldek Tacit son inquisiteur le plus perturbé mais aussi le plus déterminé pour enquêter. Pendant ce temps les combats font rage entre la Grande-Bretagne et l'Allemagne, une guerre de tranchées est menée et au delà un No Man's Land est le théâtre des affrontements. Le lieutenant Henry Frost est avertit par Sandrine, une jeune femme libre et secrète qu'un danger bien plus mortel les attends les nuits de pleine lune. Tacit est l'objet d'une enquête diligentée par le Vatican sur sa personne. Car s'il doit combattre les forces du mal, cela fait longtemps qu'il ne combat plus ses propres démons.

Je suis tombée sous le charme cette histoire sombre et complexe qui nous offre une galerie de personnages bien campés aux fortes personnalités. Tacit étant mon préféré dans son fonctionnent à la fois impitoyable et compatissant, taiseux et bourru, inquisiteur imparfait mais brillant. Les personnages féminins ne sont pas en reste et font montre de leur courage face aux événements. L'intrigue principale est puissante et en plus il y a des intrigues secondaires intéressantes qui donnent du relief à la première. Les chapitres sont rythmés et sont remplis de mort, de sexe, de religion de loups-garous et de guerre par forcément dans cet ordre. L'introduction du côté paranormal est bien amenée et offre un plus à la sombre conspiration qui menace le monde entier. On retrouve la dualité des forces du mal contre le bien, la compassion, l'amour et la paix pour l'humanité. J'ai hâte de lire le prochain roman de la trilogie Les déchus à paraître chez Sonatine le 19 octobre prochain. Bonne lecture.

Citations : 

C’était la première fois qu’Adansoni était appelé devant la Chambre de l’Inquisition. Et c’était la première fois qu’il ramenait au Vatican un enfant trouvé lors d’une de ses missions. Il se sentait minuscule au milieu de cette pièce imposante, encerclé par le Conseil du Saint-Siège. Il eut toutefois l’occasion de constater qu’il maîtrisait toujours sa voix avec assurance.


Elle lui jeta un regard mauvais et leva les yeux au ciel.

« Des Allemands ? Pah ! fit-elle en agitant le bras, si bien que l’officier crut un instant qu’elle allait le frapper. Il y a plus à craindre que les Allemands. Il n’y a plus d’espoir pour vous. Retourne voir tes pères catholiques. Agenouille-toi et prie. Mais, crois-moi, ton Dieu ne te sauvera pas de l’enfer qui nous attend ! »


« Trouve quelque chose pour tenir le coup, dit Tocco en levant la bouteille vers le garçon. Tu trouveras un moyen. La plupart des inquisiteurs en trouvent un.

— Et ceux qui n’en trouvent pas ? »

L’inquisiteur rangea la flasque dans les plis de sa veste et sortit un revolver d’une poche profonde.

« Alors ils sont perdus », répondit-il d’une voix sombre, avant de tourner la poignée de la porte devant laquelle ils se tenaient et de franchir prudemment le seuil.