Les chroniques merveilleuses, tome 3 : Le sang du dragon (Sébastien Morgan)

Par Gabrielleviszs @ShadowOfAngels

Auteur : Sébastien Morgan

Éditions : Jupiter Phaeton Editions

Parution le : 15 février2023

332 pages

Thème : Fantasy historique

disponible sur amazon

Fait partie de la série

Les chroniques merveilleuses

Coup de cœur !

 Résumé   

« Un roman de fantasy historique ancré dans l'empire romain bourré d'actions, de combats et de magie !

Les Daces, soutenus par Sekhnat, l’un des Anciens Dragons, avancent inexorablement au cœur d’un Empire romain plus faible que jamais. Mercurius et ses compagnons devront à nouveau faire preuve de force et de bravoure afin d’encourager une contre-attaque impériale qui n’est pas gagnée d’avance. Pendant ce temps, Lailoken découvre ses origines et apprend les mystérieux enjeux d’une guerre éternelle. Les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être et l’empire est loin d’être la force positive qu’il prétend être, ténèbres et clarté se confondent dans un tableau plus crépusculaire que jamais. À la lumière de ces révélations, la loyauté des Champions de Rome se maintiendra-t-elle ? Ou préféreront-ils rejoindre les rangs de ces « barbares » jusque-là méconnus ?
Découvre une uchronie sombre et rythmée, mêlant jeu politique et manigances personnelles ! »  

 Ma chronique 


Je sens que la saga de ces 4 tomes sera un coup de cœur, mais n'allons pas trop vite en besogne. 3ème volet et 3ème coup de cœur, la pression monte, pas vrai ? Merci à Sebastien et Jupi pour les envois ! Depuis le début de ce récit, j'avais hâte d'en savoir plus sur un personnage, Lailoken et je dois avouer que je suis ravie ! Bien entendu, il n'y a pas que lui dans cette épopée qui n'a rien de magique et de licornes, même si ces dernières pourraient bien faire leur apparition pour embrocher certains personnages... hum pardon. Ici la magie est sombre, noire comme une tasse de café sans nuage de lait, une nuit sans étoile, une ombre sans lumière.Vous avez dû comprendre rien qu'avec la première image, bref, les personnages que nous suivons depuis le début du premier tome (ou presque car l'auteur ne doit vraiment pas aimer ses protagonistes, il les zigouille trop facilement, mdr) vont avoir des épreuves de plus en plus difficile. Oubliez les arènes, les traques à la sorcière et les puissances démoniaques, place au MAL absolu qui veut remettre la planète entière dans le bon ordre, le leur bien entendu. Je n'en dirais pas plus à ce sujet, sachez juste que la vie de nos personnages est toujours proche du gouffre, que les combats sont incessants et que les malheurs du lecteur qui s'attache au petit bonhomme ou bonne-femme risque de voir en fumée s'évanouir certains avenirs.
    Rome, cette Rome antique où se mêle la fantasy avec tellement de facilité qu'il est impossible de se dire que cela n'est pas vrai. Comment vous faire prendre conscience que la plume est si facile à suivre, que voir un homme avec une pierre ancré dans son torse et qu'il n'existe plus qu'au travers d'un démon est devenu la réalité ? Et ce n'est qu'une infime partie de tout ce que l'auteur nous offre. D'accord, je ne vous ai pas fait cadeau du plus sympathique des images que nous avons, mais disons que cette apparition et la façon dont ce personnage était apparu m'avait donné l'espoir de revoir peut-être un personnage oublié. Enfin ps oublié, mais je me comprends. Tant pis, cela ne sera pas pour de suite. Bien, Nous avons donc plusieurs histoires dans le même tome et suivre les personnages est à la fois exaltant et rageant. Parce que oui, vous suivez par exemple Lailoken (celui dont je voulais vraiment comprendre qui il était) et hop, on va ailleurs, pour suivre les héros, les champions de Rome, ou bien les Daces, ou l'empereur, ou celui qui veut devenir calife à la place du calife ! Exaltant, parce que tout bouge. Nous découvrons les passés, les erreurs commises, les faits, les actes mauvais,  les soi-disant bien pensants qui ne le sont pas et puis les trahisons, les perversions de la guerre, les esprits malsains et même les  personnages qui devraient mourir mais qui tiennent encore la route, si je peux le dire ainsi. Et qu'est-ce que je ne donnerais pas pour voir l'un d'entre eux si pieds sous terre ! Il ne peut pas aller ainsi comme il le désire, réussir ses tours de passe-passe et s'en sortir impunément, pas vrai ? Comment imaginer un personnage aussi retord, aussi froid telle une vipère, aussi sournois et rusé qu'un renard sans que le danger ne lui tombe dessus ? Arrivant à s'entourer de ceux ou celles qui sont des esclaves... Je pense que je ferais la danse de la joie lorsqu'il tombera, en attendant... Je subis ses pensées tortueuses !
    L'intrigue ? Non, il n'y en a pas qu'une, il s'agit d'un ensemble d'intrigues où se mêlent des émotions, des sentiments difficiles à garder pour soi. Les rancœurs, la vengeance, le besoin d'être un homme ou une femme libre, de se battre contre l'injustice, d'avoir une chance de connaitre un avenir meilleur que sa propre famille. Des peuples sont mis en avant, sur leur façon de vivre, leur envie, leurs besoins et puis ses mêmes peuples qui sont éradiqués d'une carte, pour montrer l'exemple, pour s'amuser. Ses hommes, femmes, enfants, vieillards qui sont torturés, brulés, violés, assassinés pour le plus grand plaisir pervers de certains personnages. Nulle n'est à l'abri d'une vengeance, d'un retour de flamme, d'une passion pus grande que sa propre vie. Les années ont passé pour Lailoken et son esprit torturé revoit qui il était, sous forme de songes. Nous sommes les premiers à voir ce qu'il récupère. De bons souvenirs comme de mauvais, mais qu'importe, tous font partie de cet être si différents des autres, si unique en son genre et le pourquoi ? Nous l'avons dès les premières pages. Puis vint les moments où il se retrouve, lentement, mais surement, durant que d'autres sont ans l'obligation de se battre contre des créatures, lui doit se combattre lui-même afin de sortir indemne de ses rêves qui sont bien plus puissants que ce qu'il croyait. Des combats physiques qui ne s'arrêtent pas. Des combats liés au mental qui ne laissent personne indifférent. Chacun d'entre eux doit apprendre à se comporter comme il le faut, pour sa propre survie. Ce tome est un peu plus complexe que les autres, car nous suivons plusieurs fils conducteurs, plusieurs vies afin qu'elles se rejoignent un jour ou l'autre.     Plus la saga avance et plus il est impossible pour moi bien entendu de ne pas avoir envie de se mettre aux cotés de certains pour les aider. Les révélations sont nombreuses et si certaines étaient déjà connues par nous, les personnages, leurs réactions sont d'autant plus intenses, parce que EUX ont été trahi, déçu, embarqué dans un monde qui n'aurait jamais dû leur être connu : celui des poisons, des mesquineries, des tueries sauvages. Prenons l'exemple de Mercurius qui n'aspirait qu'à épouser une jeune fille dont il était amoureux... L'amour, un sentiment qui l'a perdu lui-même, qui l'a mis sur une marche dont il n'aurait jamais imaginé. Il n'a pas connu que des déboires, mais de nombreuses trahisons, tristesse et pertes douloureuses. Et ce n'est pas terminé, car l'auteur est un sadique à souhait. CE jeune homme a une volonté de fer, comme son père et sa vie qui a été mise sens dessus dessous semble tout droit ici de l'Enfer. Ce même Enfer qui se déchaine sur certaines villes dans ce récit. Des créatures sortent de l'ombre, nous en avions déjà quelques unes auparavant, mais là, elles sont plus présentes et nous comprenons d'où elles viennent véritablement. Les dons s'activent, la méchanceté n'est pas l'apanage des véritables méchants ! Ce sentiment de vouloir détruire pour reconstruire est étrange et pourtant elle est présente un peu partout. La politique et tout ce qui l'entoure, les complots, trahisons, loyauté, vengeance, les Hommes sont faibles, de pauvres petites créatures qui pensent qu'ils seraient meilleurs qu'un autre... Une pomme pourrie ne tombe pas loin de l'arbre qui l'a porté... Si ce fruit est infâme, il faut faire plus qu'imaginer qu'elle est la seule, la branche qui l'a soutenu n'a fait que la remplir de méchanceté et c'est ce que nous voyons avec une famille. Autant vous le répéter, les Tarquini que nous avons depuis le début de cette série est immonde... À contrario la famille de Mercurius !     Nous pourrions penser qu'il s'agit d'un tome de transitions en débutant sur l'histoire de Lailoken et de sa mère. Il n'en est rien. Toutes les questions précédentes ont des réponses, les morceaux de ce puzzle géant apparaissent et forment un tout. L'Empire Romain a bien des manigances à détourner. Il a beau être puissant, il ne s'agit ni plus ni moins d'Hommes de pouvoirs qui se croient invincibles. Face à une lame, face à une idéologie, face à une pensée unique, l'Homme n'est plus rien qu'un être vivant qui est capable de se faire détruire par n'importe quel moyen. La parole ou le coup, tout est bon pour apporter la mort, une mort certaine qui fait partie des multiples intrigues. Des remords ? Je ne suis pas certaine que l'un d'entre eux en ressentent réellement une once en soi. Les machinations sont si nombreuses, que chacun d'entre eux est capable de s'y perdre. La guerre est entrée dans les villes et les cœurs de la population. Qui va vraiment être l'Empereur de ceux qui sont meurtris ? Alors que ce dernier et ses "conseillers" se vautrent dans la luxure des jeux ? Tout cela pour que les générations futures puissent en parler... L'histoire ou l'Histoire de Rome et de ses guerres, de ses avancées, de ses complots, de l'Histoire dans un récit qui nous entrainent au-delà des limites de l'imagination. Les Dieux et Rois de ces temps ont-ils tous existé ? Sont-ils descendus ? À moins qu'il ne s'agissent que de légendes qui, il faut bien le rappeler, chaque légende est basé sur des faits historiques. Des faits que l'auteur use afin d'étayer ses propos. Que dire de l'apparition d'Alexandre le Grand, de son pouvoir, de son lion, de sa façon d'être ? Rien si ce n'est qu'il est bien présent, qu'il a déjà laissé une trace et que celle-ci était loin d'être naturelle. Un brin de magie céleste peut-être ?     Ah les histoires des enfants sauvés par une louve... Ce qui en a découlé et tout e qui a pu bercer mon enfance... J'adore tout simplement la façon dont l'auteur l'entremêle dans son aventure hors du commun. Je passe à côté de bon nombre de personnages qui valent le détour comme Shanaka et Cyona ou encore Sekhnat, les forces ne sont pas équilibrées, le surnaturel prend le pas sur de nombreux combats, mais l'amour, celui de la famille, de l'amitié, de l'amant est une véritable bouffée d'air et surtout un bon moyen de combattre. Les personnalités sont complexes, à part quelques uns, surtout un, ils ne sont ni tout blanc ou tout noir. la peur de mourir, celle de ne pas être vu comme un héro, la peur de perdre sa famille ou ses amis tout simplement... Tout cela font des êtres humains avec leur force et leur faiblesse. Il est vrai que l'Humanité est considéré comme un déchet ou une quantité négligeable, alors lorsque l'un d'entre eux produit un exploit, nous avons là la chance de peut-être imaginer qu'une lueur d'espoir est en train de naitre dans le cœur de ceux qui restent, qui sait ? La fin de ce tome n'a rien à envier à son début. C'est sombre et sournois si ce n'est que l'espoir semble garder une fine étincelle.     En conclusion, un troisième tome qui monte en puissance. Le passé ressort, nous montrant toutes les capacités de certains d'entre eux. Les personnages vivent des aventures extraordinaires, aussi bien sombres et sanglantes qu'intéressantes. Rome est visualisée sous deux formes, belle et attirante par les jeux, dangereuse et insouciante par la guerre qui gronde. Le peuple est en danger, les champions de Rome ne sont pas que des pantins et les créatures surnaturelles n'ont pas fini de nous étonner ! J'ai adoré suivre les personnages dans leur chemin de croix et le passé enfin révélé de Lailoken nous promets une suite à la hauteur ! J'ai hâte de retrouver les survivants et de voir qui va y passer, autant être honnête, parce que tous ne verrons pas le jour prochain ! Je croise les doigts que l'un d'entre eux puisse enfin voir sa vie se terminer au plus vite. Dans cette série, il ne fait pas bon être un méchant pas si méchant que cela, parce qu'au final, seuls les véritables "démons" ont une chance de s'en sortir. Enfin une chance, c'est vite dis !

 Extrait choisi : 

    « — Jamais !
Je crane encore, mais je n'ai déjà presque plus de force. Ma vie s'écoule, ma mémoire vole en éclats.
Le messager se penche avec un sourire.
— Tu as perdu. Tu as perdu et l'histoire est écrite par les vainqueurs. Nous parviendrons à prendre le contrôle des humains et de leur formidable énergie. Nous parviendrons à les réduire en esclavage et à leur faire accepter cet esclavage de leur plein gré. Tu n'imagines pas ce que cette race est prête à consentir et à endurer. Et finalement, ils nous remercieront. Ah oui, je prends ton épée aussi...
Ma vie s'écoule rapidement, ma vision se brouille.
— Tu ne t'en tireras pas comme ça, salaud.
Je lui réserve encore une insulte ou deux, mais elles ne franchissent jamais mes lèvres. Je rends mon dernier soupir.»