Carrie

Carrie

Carrie est le premier roman de Stephen King. Il devait s’agir d’une nouvelle, jetée à la poubelle par son auteur puis reprise sous les encouragements son épouse qui aimait cette histoire. Pour l’étoffer, Stephen King l’a enrichie de coupures de journaux, de témoignages, d’enregistrements d’interviews. Le déroulement des événements, de la découverte de son sang menstruel par Carrie jusqu’au célèbre tragique bal de fin d’année, est donc entrecoupé par différents points de vue. Stephen King guide ainsi son lecteur parce qu’il a bien des choses à dire sur ses protagonistes et, au passage, sur la société.

Carrie White (le nom de famille est important) est une lycéenne qui découvre que son corps saigne. Cette entrée dans sa vie de femme se fait violemment et sous les yeux de ses camarades moqueuses et méchantes. À la maison, la mère de Carrie est une fanatique religieuse qui la torture physiquement et verbalement. Après l’humiliation subie à l’école, les pouvoirs télékinétiques qu’on a connus à Carrie pendant son enfance refont surface. Sauf que cette fois, elle sait comment les maîtriser lorsqu’elle fait enfin face à sa mère ou lorsqu’on la recouvre de sang de porc.

J’ai aimé :

– lire un roman de Stephen King, son premier roman qui plus est.
– la construction du récit, sa forme épistolaire. Elle apporte beaucoup de choses au roman comme plusieurs points de vue et personne pour expliquer l’inexplicable, de l’épaisseur aux personnages, du rythme, du suspens. La lecture est haletante.
– la tension présente du début à la fin et qui est de plus en plus forte, palpable jusqu’à une forme d’explosion.
– le personnage de Carrie qui ne veut pas suivre le même chemin que sa mère et qui réussit à lui tenir tête.
– les pages où Carrie utilise toute sa force et son courage pour justement tenir tête à sa mère.
– que Carrie accepte et utilise son pouvoir. L’intensité de celui-ci va croissante avec sa colère.
– être dans ces décors types : une ville américaine des années 70 plutôt tranquille jusqu’à ce que…
– adorer Carrie.
– penser au film de Brian De Palma.

Un roman d’horreur, un roman gothique, un roman sociétal violent et spectaculaire.

Présentation de l’éditeur :
Carrie White, dix-sept ans, solitaire, timide et pas vraiment jolie, vit un calvaire : elle est victime du fanatisme religieux de sa mère et des moqueries incessantes de ses camarades de classe. Sans compter ce don, cet étrange pouvoir de déplacer les objets à distance, bien qu’elle le maîtrise encore avec difficulté… Un jour, cependant, la chance paraît lui sourire. Tommy Ross, le seul garçon qui semble la comprendre et l’aimer, l’invite au bal de printemps de l’école. Une marque d’attention qu’elle n’aurait jamais espérée, et peut-être même le signe d’un renouveau !

Carrie éé