Julliard – janvier 2022 – 202 pages

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Un train de nuit, une centaine de voyageurs. Un départ de la gare d’Austerlitz et une arrivée au petit matin à Briançon ; certains voyageurs ne survivront pas à la nuit.

Un chapitre après l’autre, une poignée de passagers nous sont brièvement présentés : Alexis, le médecin quarantenaire qui fourmille de paradoxes, Victor, le sportif blessé, Julia, la mère divorcée qui voyage seule avec ses deux enfants, Jean-Louis & Catherine, le couple de jeunes retraités, Serge, le beau parleur qui a pris un coup d’vieux, et Manon, Leïla, Hugo, Dylan & Enzo, cinq étudiants en psycho. Chacun transporte avec lui ses espoirs, ses démons et autres remords, son lot d’attente et de souvenirs.

D’un compartiment à l’autre, ils se rencontrent, font connaissance. Les masques tombent, les langues se délient et les confidences s’égrènent au fil des kilomètres et de la nuit qui s’avance, inéluctables. Le roman de Philippe Besson m’a embarquée et je me suis laissée happer par l’intrigue, par les personnages dépeints avec humanité et justesse. La tension grimpe au fil du voyage, jusqu’à la fin, attendue mais poignante.